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l'aventure pastorale

l'aventure pastorale

Belles lettres (éditeur) Daniel Ménager (auteur)
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Résumé

Des bergers et des bergères, des moutons et des eaux claires, le vent qui frémit dans les arbres : tout cela concerne-t-il encore notre temps ? Si le désir de beauté n'est pas mort, la réponse ne fait pas de doute. D'autant que les personnages de ces romans de la Renaissance sont à l'unisson des lieux où ils vivent. Chez Sannazar, Montemayor et D'Urfé, règnent la politesse et les belles manières. Chez Cervantès lui-même, volontiers ironique, la courtoisie réussit à contenir la violence des passions. Les dieux sont morts, même si certains cultes essaient encore de donner le change. Reste ce beau devoir de l'humanité qui s'appelle la bienveillance. Quand un inconnu se présente, on écoute son histoire et on essuie ses larmes, car il est presque toujours malheureux, même en Arcadie. Mieux : on l'invite à chanter et à jouer de la musique, suprême consolation.Les plus belles sociétés utopiques de la Renaissance ne sont pas celles qu'ont inventées Thomas More ou Campanella, singulièrement dépourvues de liberté. Ce sont ces petites réunions de pasteurs, parfaitement improbables, où ne règne aucune autorité. Des duègnes mystérieuses ou des druides vénérables se contentent de réconforter les bergères en pleurs à la recherche d'un amant infidèle. Ils n'imposent aucune loi. Chez d'Urfé, le plus magistral des quatre auteurs ici étudiés, il revient à chacun de trouver sa voie et personne ne peut faire l'économie du temps. Comme, bientôt, chez Corneille et Descartes.Je relis L'Enfant d'Agrigente, je relis Le Latin mystique, je relis Curtius, Auerbach, Pierre de Nolhac... : je les réunis en esprit dans une collection idéale qui satisfait à la conception que je me fais de l'essai. Le mot est à la mode et désigne un genre polymorphe : essais historiques, scientifiques, politiques, critiques ; tantôt l'exposé d'un point de vue brillant et instantané, proche du pamphlet, tantôt la quintessence de recherches patientes dans un champ disciplinaire donné. C 'est plutôt ainsi que je vois la création d'une collection intitulée « Les Belles Lettres/essais ». Dans le paysage éditorial français, notre maison se distingue par la place quelle réserve à l'érudition, cette sévérité, qui est de fondation, est son honneur. Elle se distingue aussi par la place éminente donnée à des langues et à une culture qui sont de plus en plus l'apanage de spécialistes. Mais l'érudition n'est pas cuistrerie et il arrive que la spécialité partagée vienne enrichir d'un éclat irremplaçable la culture universelle. Seulement, il faut, pour cela, infuser à la philologie une âme, c'est-à-dire de l'amour - et un style. Ou, comme sur la monnaie d'Auguste, à la lenteur cuirassée du Crabe marier la légèreté du Papillon1. C'est le rôle de l'essai, essai en ce sens aussi que, relevant ce défi, on a mesuré la part de risque.

Du même auteur (8 art.)

Complétez la collection (44 art.)

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