atelier du roman (l'), n° 90. jules verne : quand l'homme ne craignait pas la science

Résumé

Ses soixante-quinze romans ont décrit tous les continents, les océans, les pôles, le centre de la Terre... et la Lune. Mais sans jamais quitter le sol natal. Là se trouve la différence avec la technologie hors-sol, désaxée, dénaturée, des transhumanistes, du capitalisme hyperbolique qui prospère en Californie.Franck Damour. Quand je repense à un roman de Jules Verne quelle est la tonalité qui, pour moi, domine ? - La poésie. L'enchantement poétique.Yves Lepesqueur. L'enfant, l'adolescent, à moins d'être un passionné des sciences appliquées (ce qui n'était nullement mon cas), adhère à ces inventions sans avoir besoin de les comprendre : elles sont, il sait qu'elles existent, cela lui suffit.Michel Host.La confusion nous enfièvre d'une telle fougue qu'elle crée des utopies.Fernando Arrabal. Paris au XXe siècle peut-il être traité comme une assise de l'imaginaire du progrès qui va rendre Verne si célèbre, sauf que le catastrophisme ici en lice noircit une oeuvre fascinée par les éclatantes promesses de la Science.Michel Hoëllard. Une théâtralité fade et inauthentique ! Ne s'agit-il pas d'une description du Paris contemporain ? Mais quel rapport avec les chimères ? Je replonge dans La Taverne des ratés de l'aventure de Bertrand Lacarelle.Steven Sampson. L'oeuvre de Jules Verne est faite pour plaire aux adolescents. Mais il partage l'immaturité et l'inconséquence de cet âge. De ces découvertes géniales, dont l'intuition est parfois exacte [...], Jules Verne n'envisage guère les résultats ultérieurs, bénéfiques ou maléfiques.Quentin Debray. À travers les souvenirs de jeunesse de son double littéraire, Ivan Bounine restitue moins l'histoire d'une vie [...] que celle d'une conscience qui se déploie dans une quête infinie d'unité.Émilie Richard. La bêtise n'est pas un manquement de la raison, elle croît, au contraire, avec elle, ce sont deux soeurs siamoises. Les découpler demande un effort constant, un art de chirurgien, comme celui de Flaubert.Patrice Jean.