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Résumé
Sang, tissus, cellules, ovules : le corps humain, mis sur le marché en pièces détachées, est devenu la source d'une nouvelle plusvalue au sein de ce que l'on appelle désormais la bioéconomie. Sous l'impulsion du développement des technologies de l'information et des biotechnologies, la généralisation des techniques de conservation in vitro a en effet entraîné la marchandisation du corps parcellisé.Ce livre passionnant éclaire les enjeux épistémologiques, politiques et éthiques de cette économie particulière. Ainsi montre-t-il que la récupération des tissus humains promulguée par l'industrie biomédicale et l'appel massif au don de tissus, d'ovules, de cellules ou d'échantillons d'ADN cachent une logique d'appropriation et de brevetage. De même fait-il apparaître que, du commerce des ovocytes à la production d'embryons surnuméraires, l'industrie de la procréation assistée repose sur une exploitation du corps féminin. Et inévitablement dans notre économie globalisée, le capital issu de la «valorisation» du corps parcellisé se nourrit des corps des plus démunis, avec la sous-traitance des essais cliniques vers les pays émergents, ou le tourisme médical. Ainsi, ce n'est plus la force de travail qui produit de la valeur, mais la vie en elle-même qui est réduite à sa pure productivité.Un livre essentiel sur les implications méconnues de l'industrie biomédicale.
Date de parution 10/04/2014
EAN 9782021038880
ISBN 978-2-02-103888-0
Collection La couleur des idées /
Rayon Sociologie et anthropologie
Type Livre
Nbre de pages 267
Reliure Broché
Dimensions L14 × H21 × P2 cm
Poids kg 0.302 kg