art in progress

Résumé

Depuis 2009, Leonora Hamill parcourt une partie du monde à la recherche d'écoles d'art et réalise son oeuvre réunie sous le titre de la série Art in Progress. À Cuba, en Espagne, au Maroc, en France, en Allemagne, en Pologne, en Inde, au Vietnam... partout où elle a pu, la plasticienne a planté sa chambre. Sans rien manipuler de la réalité - Leonora Hamill s'interdit toute intervention, à la prise de vue comme au tirage -, elle a pris le temps de cadrer, de composer avec l'espace pour mieux composer son propre espace. Comme pour mieux laisser parler les images, ses cadrages ont la frontalité du Godard du Mépris, sa lenteur. Ses silences aussi. « J'ai une certaine manière de me confronter au réel, explique l'artiste, et cela se traduit par des images frontales, et par une esthétique plutôt froide qui offre au spectateur la possibilité de naviguer visuellement à travers un espace contemplatif et dynamique en même temps. » Since 2009, Hamill has been travelling the world and exploring its art schools for her series Art in Progress. She has been to Cuba, Spain, Morocco, France, Germany, Poland, India, Vietnam... Wherever possible, the visual artist has set up her large-format plate camera. Without manipulating reality - Hamill abstains from intervening in any way, from the shot to the printing - she has taken the time to frame, to compose with space so as to better compose her own space. In order to let the images speak more freely, her framing has the frontality of Jean-Luc Godard's Contempt, its slowness, as well as its silences. « I have a certain way of confronting myself with reality, » the artist explains, « and that is conveyed by frontal images, and by a rather cold aesthetic, which offers the spectator the possibility of visually navigating through a space that is both contemplative and dynamic at the same time. »