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le lycée gambetta de tourcoing : une histoire militante : hauts-de-france

le lycée gambetta de tourcoing : une histoire militante : hauts-de-france

Lieux dits (éditeur) Hauts-de-France. Service régional de l'Inventaire du patrimoine (auteur)
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Résumé

Pionnier de l'enseignement secondaire républicain dans les terres du Nord, le lycée Gambetta est construit par l'architecte Carlos Batteur en 1885 à Tourcoing, ville qui connaît alors un formidable essor industriel. La municipalité impose un établissement laïque qui formera les enfants de la bourgeoisie locale aux fonctions d'encadrement dans l'industrie et le commerce. Depuis sa création, Gambetta est un des grands lycées de la métropole lilloise, y compris par sa taille : la monumentalité des 144 mètres de sa façade ne laisse pas indifférent !La formule de Flaubert « Pour qu'une chose soit intéressante il suffit de la regarder longtemps » s'avère ici particulièrement pertinente. Trois années de recherches, exploitant l'abondance des archives de la ville et des documents anciens conservés au lycée, ont mis en évidence un bâtiment emblématique de l'architecture rationaliste et hygiéniste du XIXe siècle. Bien qu'organisé, à l'image des grands établissements parisiens, autour d'un plan en grille répondant aux exigences pédagogiques de son époque, Gambetta présente des particularités dues à son statut de « lycée d'enseignement spécial ». Jusqu'en 2009, malgré l'augmentation constante du nombre d'élèves, deux guerres mondiales et les évolutions de la pédagogie, ce parangon de l'architecture scolaire de la IIIe République n'avait subi presque aucune modification !Si l'étude a mis en lumière les objets pédagogiques anciens de physique et de sciences naturelles, elle a surtout révélé le caractère exceptionnel d'un ensemble de modèles en plâtre utilisés pour l'enseignement du dessin, qu'il est depuis envisagé de protéger au titre des monuments historiques.« Pourrions-nous refuser de nous associer à la grande oeuvre entreprise par le gouvernement de la République : la régénération de la France par l'instruction ? Un lycée d'enseignement spécial est le type que l'on peut désirer pour une ville aussi industrielle et commerçante que la nôtre. Contrairement au mode d'enseignement [classique] où l'on apprend tout d'abord aux enfants les langues mortes et l'histoire ancienne, on leur apprend ici l'allemand et l'anglais, le chant et le dessin. La langue et l'histoire de notre belle France font l'objet de cours approfondis : on fait voir ce qu'était la société avant la Révolution et ce qu'elle est aujourd'hui. L'histoire enseignée de cette façon permet aux enfants de juger quels sont les gouvernements qui se sont préoccupés de l'avenir et du bonheur des citoyens. L'étude des sciences est vivement poussée, et les mathématiques sont enseignées de façon complète ainsi que les sciences naturelles ; des cours de physique et de chimie appliqués à l'industrie forment le complément du programme scientifique.La France n'est pas seulement peuplée de lettrés et d'ouvriers. Les études classiques ne sont que l'apanage du petit nombre. Mais à côté de ces privilégiés, la démocratie n'avait jusqu'ici à sa disposition que l'école primaire. C'est à cette classe de la société, Messieurs, qu'il faut songer. Jusqu'ici en effet, entre les lettrés pour qui le choix d'une profession commence à 20 ans et les ouvriers dont l'enfance, hélas, finit à 12 ans et pour qui le labeur commence dès le lendemain, il y a des situations de plus en plus larges qui vont du contremaître au comptable, au directeur, à l'ingénieur et à l'homme de hautes affaires. L'enseignement spécial viendra combler cette lacune, il produira des hommes vraiment instruits et des citoyens qui pourront gravir les degrés des positions ouvertes aujourd'hui à tous, par le travail et l'intelligence. Il y avait là, Messieurs, une injustice sociale à laquelle il fallait mettre un terme. M. Ferry commence la réparation. Suivons son exemple, et faisons ici, avec l'aide de l'État, ce lycée d'enseignement spécial. »Édouard Sasselange, rapporteur du projet de lycée, séance du conseil municipal du 27 août 1881 (extraits).

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