le chat dans l'horloge

Résumé

Le Chat dans l'horloge Le commissaire honoraire franco-hollandais Martin Hoogstöl, château en Auvergne, part pour Lille dans sa Mercedes antique. Dans la malle arrière, deux chefs-d'oeuvre de l'École auvergnate de Murol. À sa droite, à la place du mort, une brune trentenaire ravissante.Le commissaire va retrouver Carolus, son vieux complice, un ancien flic nourri au lait ch'ti, reconverti dans le commerce de l'art et grosse fortune pas nette. Comédien amateur passionné il doit se produire dans la salle de spectacle de son bourg natal.Les retrouvailles attendues se muent en cauchemar. Le vieux flic d'Interpol se réveille quand il retrouve une capitaine de gendarmerie de sa connaissance. Électron libre et chien de chasse, il enquête dans le Nord jusqu'aux plages des Flandres. Il y côtoie paysage lumineux et personnages équivoques. Questionnements existentiels, violence, séduction, couples qui se déchirent : le chat est dans l'horloge. Rien ne lui sera épargné...- Bonjour Carmen.Elle rit et marque un imperceptible signe de tête. Les longs cheveux noirs bouclés prennent la lumière à la faveur d'une saute de vent. En ce mois de mai ensoleillé, les saints de glace tentent de rappeler leur existence et y réussissent parfois. Deux pointes de mamelons bien formées percent sous le tee-shirt de coton blanc dont la trame est gonflée sous le galbe. Carmen a-t-elle froid ? Ou bien s'agit-il de ces artefacts que portent les jeunes depuis peu, ces points de seins artificielles, ces nipple bras qui donnent régulièrement de la copie aux magazines féminins qu'on lit dans les salles d'attente ? Dans mon cauchemar j'ai vu La liberté guidant le peuple, dépoitraillée, qu'elle est belle. Le tableau de Delacroix. Vive les barricades, le sang qui bouillonne. Les Trois glorieuses. Mes trois glorieuse. Demain. Je suis comme un oiseau sur les lieux familiers. Un rapace à l'oeil perçant, qui guette le rat. Comme la mort qui plane. Maintenant, il faut dormir. Mon âme saine dans mon corps sain. La fatigue, voilà l'ennemie. Demain, il faudra garder les yeux ouverts. Mais maintenant, dormir. C'est un devoir. Corps glacé, comme la vengeance. Compter les moutons, compter les poules, compter les chiens, se perdre dans les nuages bas, glisser sur la neige rose, trouver la clef du sommeil. La clef qui ouvre les portes du grand large.