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«La communication entre le médecin et le patient est rendue difficile par le fait que le premier est détenteur de savoir et par conséquent de pouvoir ; le second possède aussi du savoir - en particulier, quand il commence à s'initier à ce que lui révèle son médecin -, mais pas de pouvoir. Il est en situation de crainte. Or la crainte n'est pas génératrice de pouvoir, mais de retrait ou de recul.»Claude Hagège«Vous comprenez donc bien que parler d'un dossier, expliquer à quelqu'un qui n'a pas demandé à être malade et n'a donc, en dehors de la connaissance de ses mots, ni les termes pour le dire, ni éventuellement les oreilles formées pour entendre les réponses, va prendre beaucoup de temps. Bien des malentendus reposent d'ailleurs sur le fait qu'on a cherché à en gagner.»Daniel Nizri«Aujourd'hui, une confusion me paraît d'ailleurs aussi fréquente qu'importante : beaucoup de gens qui ont des maladies organiques pensent qu'elles sont psychiques et d'autres qui ont des troubles psychiques estiment qu'ils sont organiques. Je dirais d'ailleurs que dans la pratique de la psychanalyse actuelle, l'une des fonctions essentielles du psychanalyste est d'envoyer les malades chez les médecins !»Elisabeth RoudinescoA l'occasion de chaque congrès international sur les traitements anticancéreux, des intellectuels s'interrogent sur la santé.Comment est perçu le rôle des médecins ?Qu'attendent les malades ?Les personnels de santé ont-ils les moyens de penser leur propre rôle dans le processus thérapeutique ? La collection «Santé & Philosophie» est dirigée par le Professeur David Khayat, cancérologue, professeur d'oncologie à l'Université Pierre et Marie Curie ; Antoine Spire, écrivain et journaliste.
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